La gorge étouffée par les larmes, Luba essaie de partager et a du mal à se libérer des souvenirs difficiles. Luba est une survivante de la Shoah de 86 ans qui vit actuellement seule dans un petit appartement à Beit Shemesh. Luba était une petite fille pendant la Seconde Guerre mondiale, mais elle se souvient de chaque détail des épreuves qu’elle a dû traverser pendant l’Holocauste.

Sa vie d’aujourd’hui n’atténue pas ses souvenirs difficiles de cette période : Luba était une petite fille de 6 ans. Elle n’a jamais pu aller en école primaire comme le reste de ses amis. L’histoire de la vie de Luba, faisant référence à la période de l’Holocauste, est désastreuse et chaque fois qu’elle commence à parler de cette époque, sa voix tremble.
Les mots ont du mal à sortir, ses yeux se remplissent de larmes, les souvenirs déchirants l’empêchent de raconter et des pleurs éclatent immédiatement. Elle se souvient de tout…
« Je suis juive. Je viens d’une famille juive. La vie en Ukraine était difficile pour les Juifs… Je me souviens comment les Allemands ont commencé à bombarder, et ma mère et moi, nous nous sommes enfuies en train. Nous avons été entassés : femmes, enfants, vêtements et tout ce qu’ils pouvaient passer en contrebande dans ces wagons. À un moment, le train est tombé et s’est renversé à cause des tirs allemands. « Je me souviens bien du renversement du train, à la suite duquel la machine à coudre de ma mère est tombée sur mes pieds et m’a laissée paralysée. » Ainsi, Luba partage douloureusement ses souvenirs torturants.
Depuis ce jour, Luba est handicapée. Quelques années après la guerre, elle immigre en Israël, et subie cinq chirurgies complexes aux jambes. Les déplacements de Luba sont très difficiles, et, doit prendre des médicaments qui ne sont pas dans le panier santé, et qui coûtent très cher. Les visites à l’hôpital sont routinières pour elle. En raison de son état de santé complexe, elle ne peut pas utiliser les transports en commun. Voyager en transport privé coûte très cher aussi.
En larmes, elle essayait de nous expliquer : « La solitude est si dure ! Si j’avais un fauteuil roulant, je pourrais monter dans la cour pour m’asseoir avec des amis, profiter du soleil. À mon âge, il est difficile de vivre seul. La situation financière de Luba l’oblige à réfléchir à ce qu’il vaut mieux acheter. Devrait-elle acheter des médicaments ou de la nourriture ? Doit-elle économiser pour un fauteuil roulant dont elle rêve ou payer les taxis pour les trajets à l’hôpital ?
Hasdei Naomi, qui aide et soutient les survivants de la Shoah, lui fourni des paniers de nourriture, des bons d’achat et, bien sûr, lui a acheté un fauteuil roulant. Aujourd’hui, Luba peut quitter son appartement et s’asseoir avec ses amis par temps ensoleillé, grâce au fauteuil roulant qu’elle a reçu.
L’organisation Hasdei Naomi soutient beaucoup de survivants de la Shoah et veille à ce que leur vie après l’enfer qu’ils ont traversé, soit heureuse.