La fête dans la rue sur un banc


Saül Moshé

Quand on parle de gens qui ont faim, on pense en général que c’est une invention. Alors, tous ceux qui pensent qu’il n’y a en Israël de gens affamés que dans les journaux, je les invite à se rendre au centre commercial en face du poste de police de Kfar-Saba et de me voir dormir sur un banc. En général, je dors dans ma voiture. Mais hier, quelqu’un est rentré dans ma voiture et s’est enfui, et c’est ainsi que j’ai perdu aussi ce toit. Donc, à Rosh Hashana, je passerai la fête sur un banc car personne ne s’intéresse à Saüli, qui était combattant à l’armée puis a travaillé dans la sécurité d’une école pour se soucier des enfants qui l’aimaient.

On me demande qui est responsable de ma situation. Ma famille? La municipalité? Je n’en sais rien. Peut-être que je n’ai tout simplement pas de chance. Quand Yéhouda Benhamou était maire de Kfar-Saba, il me venait en aide et me donnait tous les mois six cents shekels pour que j’aie un toit. Mais maintenant, il n’est plus à la mairie et personne n’a le cœur assez grand pour aider un homme qui n’a rien à cacher tel que moi. Alors, ce Rosh Hashana, quand vous serez en famille et mangerez un repas chaud, rappelez-vous qu’il y a des gens qui n’ont pas votre chance. Bonne fête, Israël.

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