Haimke le petit-fils de sa grand-mère

Si cette histoire était portée à la scène comme une œuvre dramatique, tous les spectateurs auraient critiqué l’auteur de l’avoir présentée sous un aspect tragique. Mais prenez connaissance du contenu de ce texte et vous constaterez vous-même que ce récit est absolument véridique et que le narrateur n’a pas exagéré ses propos.

 
C’est l’histoire d’un enfant, Haim (Haimke) né d’une famille pauvre et présentant une déficience des capacités mentales. Devant cette situation, les parents restèrent muets, abattus par le chagrin. Le père, impuissant devant cette calamité, délaissa sa famille et disparut. La mère, toute désemparée depuis que son mari a quitté le domicile, se trouva face à ce malheur avec Haimke le paralytique et ses cinq frères et sœurs.
Déroutée devant une telle situation aussi bien sur le plan social qu’économique, la mère finit par s’effondrer et deux de ses enfants furent pris en charge par une famille adoptive.

En dépit de toutes ces difficultés et se retrouvant seule avec quatre enfants (l’un d’eux, le plus jeune étant Haimke dont elle ne voulait plus se séparer) elle se dévoue corps et âme pour le soigner.

Leur logement, d’aspect misérable, fait partie d’une construction aménagée au dessous du rez-de-chaussée, et qui sert d’abri en temps de guerre.
Et ce n’est pas tout, la famille de Haimke partage leur logement avec deux autres familles vivant aussi dans des conditions précaires. En résumé, trois familles vivant sous un même toit, victimes d’insuffisance alimentaire et dans des conditions intenables.

L’un d’eux, l’oncle de Haimke souffre de cécité à 90%. La deuxième famille, une tante de Haimke et ses trois enfants sont atteints de troubles névrotiques, et dans toute cette confusion, vient s’ajouter l’état dépressif de la grand-mère qui reste impuissante à la vue de la déchéance de sa famille.

L’équipe des bénévoles de Hasdei Naomi qui s’occupe régulièrement du cas de ces trois familles, furent convoqués d’urgence auprès de la grand-mère. Celle-ci implora leur secours et leur appui de façon pressante. Elle exigea d’eux qu’ils lui assurent l’organisation de la Bar-Mitsva de son petit-fils Haimke au Cotel Maaravi à Jérusalem, et de lui procurer un Talit et des Tefilin Cachers.

Ce fut ses dernières volontés.

Entre-temps, la date de la Bar-Mitsva approchait. L’équipe de bénévoles de Hasdei Naomi s’arrangèrent pour organiser le déplacement de toute la famille de Haimke au Cotel. Pendant le trajet, toue l’équipe de Hasdei Naomi chantèrent et veillèrent à ce que tous les invités se divertissent et que Haimke qui était tout ému, se réjouisse.
Arrivés au Cotel, tous se dirigèrent vers le « Aron Hakodech » pour sortir le Sefer Hatorah et le déposer sur les genoux de Haimke cloué dans sa chaise roulante par son infirmité. Haimke, privé de paroles et de communication, rit et exprime sa gaieté, ouvrant grand sa bouche, et son rire éclatant est accompagné d’expirations saccadées plus ou moins bruyantes.

Tous ressenirent chez lui une expression, un aspect joyeux. Ses yeux, sa bouche riaient.

Le Président de Hasdei Naomi, le Rav Yossef Cohen met lui-même les Téfilin à Haimke. Il ne cache pas son visage baigné de larmes qui exprimait une sensibilité excessive.

Avec des larmes dans les yeux, il déclare d’une voix émue qu’il ressent la même joie comme si c’était son propre fils.
Tous les invités présents pleurèrent de joie et d’attendrissement.

De toutes parts, on jeta des bonbons sur Haimke tout excité par cette manifestation de joie, et tous les assistants, sous l’effet de l’émotion, pleurèrent à chaudes larmes sans pouvoir s’arrêter. Le Rav du Cotel, le Rabbin Shmouel Rabinowitz vint lui aussi embrasser le « Hatan Bar-Mitsva » et le bénir, lui souhaitant la protection divine et le bonheur. Un chanteur Hassidi, qui se trouvait là par hasard, se joignit au milieu de cette jubilation générale pour épanouir le cœur de Haimke.

Un orchestre composé de trois musiciens, improvisa sans préparation des variations, et anima l’atmosphère enflammant ainsi des dizaines de fidèles venus prier au Cotel, les incitant à former une ronde et danser autour de Haimke. Cette joie exubérante se prolongea plus d’une heure.

De là, toute l’équipe de Hasdei Naomi accompagnée de Haimke et de toute la famille prirent le chemin de la salle des fêtes où les attendait un joyeux repas de fête.
Après le repas tous les invités se dispersèrent et rentrèrent chez eux impressionnés et secoués par tout ce triste événement.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Une heureuse surprise attendait Haimke à la maison: Le rêve qu’il poursuit depuis longtemps, ce beau rêve qui deviendra le réel un jour et qui se transforme aujourd’hui en réalité:

L’équipe de Hasdei Naomi ont fait l’achat d’un nouveau lit équipé de tout le matériel moderne aménagé au mode de vie et adapté aux handicaps physiques de notre cher Haimke.

Et pour revenir à la triste réalité, la famille de Haimke continue à vivre dans des conditions malsaines dans leur logement insalubre; tous les membres de ces trois familles manquent de travail car aucun n’est apte à travailler.

Le manque d’électricité et d’eau coupés, faute de régler les factures, fait partie du quotidien.

Hormis la nourriture, tout est considéré superflu dans cette famille, et tous leurs revenus reposent sur les maigres pensions de l’assurance sociale et sur la bienveillance de Hasdei Naomi.

Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez vous adresser au siège social de Hasdei Naomi: 03-6777777 poste 217 pour le français.

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