Rivkalé, à 74 ans, fait toujours du bénévolat

Faire du volontariat à l’âge d’or de sa vie, ça vaut plus que de l’argent

Rébecca

Salut. Rébecca, c’est mon nom, 74, c’est mon âge. Grâce à D. j’ai vécu beaucoup de choses à ce jour. Des enfants, des petits-enfants, et même des arrières-petites-enfants, que D. leur accorde la santé. Je voulais vous dire une ou deux choses sur l’âge d’or. Après 74 printemps, je peux me le permettre. Ce que je veux dire est très simple. Nous sommes plus utiles que jamais, nous pouvons apporter notre contribution à la société, et nous le faisons réellement !

Je suis montée en Israël depuis de nombreuses années. J’ai vécu en ma chair plusieurs des guerres d’Israël et j’ai travaillé entre autres en tant que cuisinière et femme de ménage dans un centre pour enfants. Concrètement, j’ai travaillé presque tous les jours de ma vie. Après le décès de mon mari, je suis arrivée à la conclusion que si je ne sortais pas de la maison, je deviendrais folle. J’ai donc cherché quelque occupation, et, tant qu’à faire, que ce soit au moins pour les autres.

Deux fois par semaine je me rends auprès de Hasdei Naomi à Jérusalem. Je trie des aliments, range des légumes, réponds au téléphone, et effectue un travail de bureau. Et je me sens mieux que jamais !

Je m’y installe avec tous les jeunes. On discute un peu et on papote. Je leur fait part de mon expérience de la vie, et, parallèlement, je fais don à la société de Jérusalem et aussi à la société israélienne, rien qu’en ne me laissant pas dépérir à la maison. Et mes enfants, ils sont heureux pour moi. Quand je suis à l’entrepôt de nourriture, les images de toutes les personnes que nous soutenons me défilent dans la tête, soit près de 40 000 en nombre : des enfants, des personnes âgées, des malades et autres. Je souffre pour eux, mais, d’un autre côté, le fait que je me dévoue pour eux, même à l’âge de 74 ans, m’est bénéfique.

Je voudrais profiter de cette tribune, pour vous dire, chers lecteurs, que nous, les gens du troisième âge, sommes plus pertinents que jamais. L’espérance de vie a augmenté ces dernières années. Plus le temps passe, plus les rides se multiplient mais elles génèrent avec elles beaucoup de la sagesse de la vie, et nous, la partie âgée de la population, continuons à apporter. Nous avons travaillé et épargné durant toute notre vie, et notre poche est libre et nos économies font de l’œil aux sociétés de la consommation, mais notre savoir et notre expérience, que nous avons emmagasinés sont plus précieux que des perles, et notre appréhension de la nourriture liée à nos relations mutuelles avec les gens, peuvent aider tout un chacun en situation conflictuelle. Nous avons beaucoup à proposer.

En outre, nous ne sommes pas tous en bon état, et certains sont même dans une situation déplorable. Il y a des rescapés de la Shoah délaissés, des retraités qui n’ont pas de pain et d’autres encore. A mon grand regret, le gouvernement ne fait pas grand-chose pour aider. Il semble qu’une bonne partie de ceux qui ont œuvré pour la construction du pays ont été abandonnés par lui. Quoi qu’il en soit, je peux vous assurer que le plus terrible à notre âge, c’est de se sentir inutile, c’est pour cela que le bénévolat, c’est la solution idéale. Et je conseille à ceux qui me liront de pousser leurs grands-parents à en faire, au lieu de rester cloîtrés chez eux. En attendant, vous êtes également invités à vous adresser à toute personne âgée que vous rencontreriez dans le bus ou assis sur un banc, car nous apprécions toujours une bonne discussion.

Rébecca est bénévole chez Hasdei Naomi, la grande association israélienne de distribution de nourriture. Chez Hasdei Naomi, on a toujours besoin de bénévoles de tous âges ainsi que chez son association filiale, Lev Naomi. Vous pouvez nous joindre également au 9723-677-7777.

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