Shira, 3 ans, est atteinte d’un cancer dans le cerveau. Son frère jumeau Elia entre dans sa peau et fait « un » avec sa sœur, à tel point que lui-même éprouve les mêmes douleurs.
Jusque là toutes les tentatives de la préserver de l’inévitable ont échoué, et entre-temps nous sommes tous suspendus aux lèvres de l’anonyme et généreux donateur qui lui téléphonera pour lui offrir la moelle d’os tant désirée.
Ils ont à peine 3 ans, mais leur amour fraternel est tellement violent que son frère jumeau Elia, très affecté par la maladie de sa sœur, et bien qu’il soit absolument en bonne santé, ressent exactement les mêmes douleurs physiques qu’elle.
Ils habitent au Moshav Ahiezer ensemble avec leurs parents et leurs 3 frères dont un bébé de 7 mois.
Les jumeaux sont nés en bonne santé, mais à leur grand désarroi, il y a quatre mois, une tumeur cancéreuse maligne a été décelée dans le cerveau de la petite Shira et s’est proliféré de manière dangereuse dans la colonne vertébrale. Immédiatement Shira a été hospitalisée d’urgence au service pédiatrique de cancérologie à l’hôpital Safra-Tel-Hashomer pour subir une ablation de la tumeur. Malheureusement l’opération n’a pas atteint le résultat espéré et les cellules se sont propagées.
Shira a commencé alors à suivre un traitement chimiothérapique accompagné de rayons.
Son père qui travaillait dans un établissement scolaire comme cuisinier et chauffeur fut contraint d’abandonner son travail pour s’acquitter avec sa femme de leurs obligations envers leur petite famille. Ils partagent leur temps entre les soins prodigués à Shira et l’éducation des leurs enfants.
« Ce n’est pas facile » nous confie sa maman. Cette maladie se manifesta après que Shira se mit à grimper toute seule les escaliers et à danser. Maintenant elle est incapable même de marcher ». Ses yeux expriment sa douleur.
Même quand elle est de bonne humeur, ses yeux ne sourient pas. « Elle souffre beaucoup » nous confie sa maman qui ne quitte pas sa petite fille.
« Depuis l’opération elle n’a pas ouvert la bouche, mais dès que son frère jumeau Elia s’est approché d’elle, subitement elle a commencé à parler. Un lien très étroit les unit. Lorsque Shira pleure de douleurs, Elia s’assoit à côté d’elle, lui tient la main et lui chuchote « tu es forte, tu es une héroïne ».
« Son frère Elia devait faire « חלקה » (Halake) une tradition selon laquelle un garçon qui atteint l’âge de 3 ans doit se faire couper les cheveux à Meron près de la tombe de Rabbi Shimon Bar-Yohay. Nous n’avons pas pu voyager parce que nous sommes tout le temps à l’hôpital au chevet de Shira ». C’est alors que Shira répliqua pourquoi avons-nous accepté de lui couper les cheveux et à son frère non.
Aujourd’hui Shira peut elle-même citer les noms des médicaments qu’elle absorbe, et nous prions tous qu’elle soit en bonne santé
D’après le Dr. Michal Yalon, responsable du service hémato-oncologique, à l’hôpital Safra-Tel-Hashomer, le traitement le plus efficace dans ce cas là, serait de prélever de la moelle d’os de son propre corps et l’implanter sur son cerveau (autogreffe), mais dans le cas de Shira l’essai de ce traitement n’a pas reussi. Même parmi ses frères et son frère jumeau l’opération de la greffe n’a pas été possible.
Reste la possibilité d’un nouveau traitement qui fait le même effet. Si ce traitement ne réussit pas, nous n’aurons pas le choix: nous ferons appel à un donneur de l’extérieur.
La situation financière de la famille est pénible depuis que le père est au chômage. Les parents essaient d’obtenir de l’aide de tous côtés. « Les gens qui nous entourent sont pleins d’égards et de prévenances pour nous. Mais combien de faveurs peut-on solliciter? nous confie les parents.
En dépit de tous ces ennuis, les parents font de leur mieux pour faire bonne figure et se montrer à la hauteur de ces difficultés pour les enfants et le bien-être de Shira.
« Elle est tellement petite et douce. Elle ne comprend même pas ce que représentent tous ces appareils auxquels elle est branchée. Elle rêve d’aller jouer au jardin d’enfants avec ses amies. Elle veut s’amuser comme tous les enfants de son âge » nous avoue son père.